Histoire de la commune

Au bout d'une forêt, nommée Tout Feuille

Un matin de printemps, naquit AIGREFEUILLE

Pourquoi de l'aigreur

Puisqu'elle est douceur ?

Pourquoi du piquant

Puisque si charmant ?...

(Strophe d'un poème écrit par l'historien TROCHU, ancien curé d'Aigrefeuille-sur-Maine)

Dès la préhistoire,

Aigrefeuille-sur-Maine est fréquentée par des tribus nomades de chasseurs cueilleurs, du type néandertalien, de culture moustérienne (La Trélitière, la Vieille Chaussée …) Les nombreuses haches polies, d’origine parfois lointaines comme celles en dolérite, provenant de l’atelier de Plussulien (22), découvertes sur le territoire de la commune (La Trélitière, la Chaussée, les Landes…) témoignent des échanges commerciaux dès le néolithique. Des enclos proto-historiques probablement de l’âge du fer, ont été détectés par photos aériennes à l’ouest de la commune.

Dès l’époque romaine,

Il est probable qu’une villa existe à Aigrefeuille-sur-Maine, au carrefour de deux voies reliant Ratiatum (Rezé) à Mediolanum Santonum (Saintes), via Durinum (St Georges de Montaigu), et d’un ancien chemin celtique reliant l’antique Segora (La Ségourie, au Fief Sauvin) et Portus Secor (Pornic). Sur ces routes transitent sans doute l’or des Mauges, le sel et le « garum » de la côte atlantique. Avec la conquête romaine, l’influence des tribus pictones s’étend jusqu’à la Loire, au détriment des tribus armoricaines.

De l’époque médiévale jusqu’à la révolution,

Aigrefeuille-sur-Maine fait partie des Marches avantagères à la Bretagne, contrairement à Remouillé, par exemple, qui bien qu’appartenant au diocèse de Nantes, fait partie des Marches avantagères au Poitou. La frontière sud de la Bretagne est le ruisseau de la Caffinière (ou des Vergnes) entre ces deux communes.

Arrivée avec les romains,

La culture de la vigne, s’étend grâce à l’action des moines. Le vin produit est de médiocre qualité au XVème siècle. L’arrivée du cépage Melon de Bourgogne, au XVIIème siècle, améliore la qualité des vins du Pays Nantais.

Pendant la guerre de Cent Ans

Et surtout sous le règne du Duc Jean V, de nombreux tisserands s’établissent chez nous et aux alentours, Vieillevigne, vallée de la Sèvre… La toile à drap ou treillis est tissée à la Trélitière, et la serge ou surjet à la Surgetterie.

La meunerie devient une activité économique importante surtout à partir du XVIème - XVIIème siècle, où de nombreux moulins à eau et à vent se construisent. Les plus anciens moulins à eau encore visibles aujourd'hui sont ceux de la Vieille Ecluse (XVème - XVIème), du Reuzard (XVIIème) et de Guidreau (XVII - XVIIIème). Le moulin à vent de la Croix Moutard fut sans doute édifié entre 1771 et 1791. Le moulin des Epinettes, sans doute bâti par la famille Bonnet au XIXème, produit dès 1912 l'électricité publique du bourg.

Les nombreuses auberges, dont celle des Trois Rois Mages, actuel Grand Cerf, témoignent de l'importance de la circulation des biens et des hommes, sur le Grand Chemin Royal de Saint-Malo à la Rochelle.

Pendant la Révolution,

La sauvagerie des armées de la République fait de nombreuses victimes à Aigrefeuille-sur-Maine et dans les paroisses environnantes. L'église, la chapelle Saint-Sauveur, et une partie du bourg sont brûlées par les troupes du Général Duquesnoy, commandant une de ces "colonnes infernales" en février 1794.

Le calme revenu,

La Commune se relève peu à peu de ses ruines, une foire et un marché voient le jour. Elle est choisie comme chef lieu de canton au détriment de Vieillevigne. Son développement s’intensifie à partir des années 60-70 grâce à l'apport de nouvelles populations et à l'implantation d'industries diverses comme des entreprises du bâtiment, de travaux publics, de transport, de plasturgie, de l'habillement... tout en conservant sa vocation agricole et viticole.

Malgré l'attraction de la grande ville voisine, Aigrefeuille-sur-Maine a su préserver les commerces et les services de proximité (Trésorerie, Délégation territoriale du Conseil général, Gendarmerie, Pompiers, Poste...).